Kizumonogatari Partie I au Grand Rex
22 février, 2016 dans Compte-rendus, France
Le 29 janvier 2016, en partenariat avec le festival Paris Loves Anime, Wakanim projetait le premier film de la trilogie Kizumonogatari. Après seulement trois semaines suivant la diffusion japonaise, la France a eu l’occasion d’être le premier pays hors Japon à savourer au cinéma cette Partie I : Sang d’acier.
Si les réservations n’avaient malheureusement pas été suffisantes pour avoir droit à une projection dans la grande salle, les deux autres dans lesquelles était diffusé le film étaient tout de même combles. La direction du Grand Rex demandait que les réservations atteignent le seuil des 800 places deux semaines avant la projection afin de débloquer le Grand Large, leur plus grande salle ; la même que celle pour la projection de Madoka Rébellion. Wakanim n’a malheureusement obtenu que 700 réservations avant la date butoir.

Les événements commençaient avant même l’entrée dans les salles. En effet, dans le passage entre les deux salles, Wakanim avait installé un petit stand auprès duquel il était possible d’acheter les coffrets collectors et classiques du récemment sorti Utamonogatari. Pour rappel, il s’agit d’un album regroupant dans plusieurs CD tous les génériques d’ouverture et de fin de la franchise Monogatari Series. Le coffret collector contient en supplément un Blu-ray avec les versions animées desdits génériques. Cependant, les stocks très limités amenèrent le stand à être rapidement en rupture de stock. Les 40 albums se sont écoulés en moins d’un quart d’heure.
Le public en lui-même, s’il était quelque peu agité avant le début de la séance, s’est assez vite calmé au début de la diffusion. La séance s’est elle-même passé dans le calme… si on excepte qu’une partie du public de la première salle a hué à la vue de Wakanim au générique d’ouverture et a applaudit à la vue du logo d’Aniplex.
Concernant la seconde salle, c’était sans compter un incident technique ayant légèrement handicapé la projection. Quand bien même deux salles avaient été réservées, le Grand Rex n’avait testé la diffusion que sur la première d’entre elles. Il s’avéra que les deux écrans n’étaient pas exactement au même format, l’image dans la seconde salle était par conséquent coupée en bas, empêchant la lecture des sous-titres. Le problème fut « réglé » en recadrant l’image (mais dont un bout apparaissait ensuite au plafond) et la séance put continuer dans le calme.

Les petits problèmes de la diffusion ayant été évoqués, nous pouvons passer au film en lui-même. Son début in medias res nous amène sur un Araragi qui court dans des couloirs avant de se retrouver au soleil, donnant ici la possibilité à la production de se vanter d’une animation des plus réussies. Après un tel début, nous aurions pu craindre que le reste du film ne soit pas au niveau, mais il tient bien toutes ses promesses. Nous retrouvons un Tatsuya OISHI en grande forme, qui se sert à merveille du format film pour se laisser aller à son style, nous servant une narration très efficace et des mises en scènes réfléchies. Son amour de la prise de vue réelle s’exprime pleinement avec de nombreuses photos présentes tout au long du film. Il réussit même à placer des éléments filmés au sein de l’anime, particulièrement remarquables sur les scènes en bord de mer. Un reproche qui pourrait être fait d’un point de vue technique est l’utilisation trop importante d’animation 3DCG, en juxtaposition avec les scènes dessinées à la main. Le contraste est d’autant plus flagrant que les cuts de Gen’ichiro ABE et Ryo IMAMURA sont eux aussi présents tout au long du film avec une force et un dynamisme remarquable.

Concernant l’histoire en elle-même, nous avons ici une introduction d’Araragi au monde des aberrations. Le récit étant une préquelle à Bakemonogatari, le lycéen découvre de force le monde surnaturel auquel il aura affaire dans tous les autres histories. Ce premier film met en place les éléments de cette découverte et nous introduit les différents protagonistes. Cela pourrait sembler peu, mais il y a beaucoup de choses à exposer, et une heure de film n’est pas de trop pour tous les introduire. La narration est bien maîtrisée et le film ne souffre ainsi pas de longueur. Il est tout de même regrettable qu’il ait été choisi de découper l’histoire en trois parties (nous pouvons remercier Aniplex), mais prenant en compte cet impératif de diffusion, la coupure entre le premier et deuxième film est bien située : nous avons les éléments nécessaires à la compréhension, l’introduction a été faite, le monde mis en place, il ne reste maintenant plus qu’à avancer.
La traduction des dialogues, par Stéphane Lapie, étaient de bonne facture. Aucune faute majeure n’était à déplorer dans les sous-titres. Aucun reproche n’est à faire de ce côté-là.
À la fin de la séance, des organisateurs de Paris Loves Anime ont demandé des retours aux fans sortant des salles. Une compilation des différents témoignages est visible sur Youtube :
Pour conclure, ce fut une bonne séance, permettant de profiter du film de manière satisfaisante. Les quelques petits problèmes furent plus ou moins résolus, et le film en lui-même avait de nombreux points très positifs, notamment concernant la réalisation et la technique. Il ne reste maintenant plus qu’à attendre l’été !
Je l’ai personnellement visionné à Nantes au Katorza, la salle était comble, cela fait vraiment plaisir de voir un tel entrain !
Le public était cool et respectueux et la diffusion s’est déroulée sans aucun accros, vraiment tout au top de ce coté-ci.
Le film en lui même était vraiment bon, comme dit plus haut dans l’article, seules les scènes 3DCG (ou du moins un très grande majorités d’entre-elles), ne collaient vraiment pas à l’ensemble.
Finalement, le plan le plus réussi du film était cette simple phrase en morse sur un intertitre, répété juste après dans le panneau du métro. Simple, mais terriblement efficace !
J’espère que les entrés ont été bonnes et que l’on peut espérer l’esprit serein, la projection des deux autres volets.