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Kôji KUMETA



kumeta Kōji KUMETA est un mangaka japonais principalement connu pour sa série Sayonara Zetsubō Sensei. Il a fortement contribué à l’identité du studio SHAFT auprès du grand public avec l’adaptation animée de ce manga alliant humour corrosif, références à tout-va, délires scénaristiques et personnages aussi hétéroclite que psychologiquement instable.
Né le 5 septembre 1967 dans la préfecture de Kanagawa, il échoue son examen d’entrée à une université spécialisée sur les arts (l’artiste ne précise pas lequel) pour finalement rejoindre le département d’art de l’université Wako. Il obtient alors son diplôme de professeur d’arts dans cette université privée situé à Tokyo, mais est obligé renoncer à cette profession suite à une réduction générale d’effectifs dans les universités.
Il tente alors d’obtenir un emploi chez la maison d’édition Ginnansha, mais est refusé. Cependant, l’histoire ne précise pas s’il avait postulé en tant que mangaka ou en tant qu’employé. Entre-temps, il devient l’assistant de Mitsuru ADACHI, l’auteur de Touch entre autres.

Plus tard, il débute en tant que mangaka avec le titre « Yuke!! Nangoku Ice Hockey-bu » dans le magazine de prépublication Weekly Shōnen Sunday. C’est lors de la publication de ce premier titre que Kōji KUMETA reçoit une réputation de mangaka aimant les blagues perverses. Cette réputation n’a fait que s’agrandir puisqu’il a posé nu pour les versions tankōbon de ses mangas et a surtout montré ses fesses en public devant ses lecteurs lors d’un événement du Weekly Shōnen Sunday.
 

Il dessine ensuite Katte ni Kaizō de 1998 à 2004. Pendant cette période, la popularité de ses mangas diminue (en grande partie à cause du fait qu’ils étaient vus comme des mangas ne contenant que des blagues perverses sans intérêt) et son comportement change en conséquence : il devient très pessimiste. Au final, il décide de remplacer les blagues perverses par de l’humour noir, et finit par trouver son propre style : sa popularité augmente curieusement de nouveau (!).
Malgré cela, en 2004, il doit brusquement arrêter la prépublication de Katte ni Kaizō pour une raison inconnue (les fans supposent que c’était dû à un changement dans la politique du Weekly Shōnen Sunday, qui a décidé de viser une autre tranche d’âge). Katte ni Kaizō sera adapté en OAV 7 ans plus tard, en 2011, par le studio SHAFT, qui s’était chargé de l’adaptation du futur et titre le plus important de Kōji KUMETA : Sayonara Zetsubō Sensei.
D’ailleurs, il est à noter que la fin du dernier OAV de Katte ni Kaizō peut être considéré comme un pied de nez à son changement en cours de série, et comme introduction au genre si contestataire et plus abouti de Sayonara Zetsubō Sensei.

Enfin, il décide de changer de magazine de prépublication et choisit le Weekly Shōnen Magazine pour son nouveau titre, Sayonara Zetsubō Sensei, dont la publication commence en avril 2005 et se termine en juin 2012. Ce titre, malgré le peu de succès en prépublication, obtient de bonnes critiques avec ses versions tankōbon et propulse l’auteur sur le devant de la scène. En effet, il reçoit le Kodansha Manga Award et il est adapté en anime deux ans plus tard par le studio d’animation SHAFT, en collaboration étroite avec Kōji KUMETA.
Ce dernier donnant même sa photo pour le générique de début de la saison 1 : en fait, il s’agit d’un portrait funéraire provenant des fausses obsèques que KUMETA avait organisé pour lui-même après avoir reçu un prix pour sa série. Il apparaît également dans l’anime, souvent pour reprocher l’énorme masse de travail que son patron l’oblige à faire.
 

Sayonara Zetsubō Sensei fait partie des titres qui ont contribué au véritable lancement du studio SHAFT, pourtant considéré comme inadaptable en anime. Devenant pendant plusieurs années un de ses fers de lance, cette série (et même la personnalité de Kōji KUMETA) est devenu indissociable de l’identité du studio avec ses dialogues intenses et contestaires, ses références à-tout-va, ses personnages hauts en couleur et ses délires scénaristiques et visuels.

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